La saison 2016 de la VdeV Endurance Series a réellement pris corps hier sur le circuit de Magny-Cours, avec deux journées d’essais au programme.
Météo : malheureusement, la météo n’était pas au diapason du plateau. Pour tout dire, le temps a été franchement exécrable, avec une pluie quasiment incessante, parfois même très forte avec une visibilité plus que réduite, ce qui induisait une piste constamment grasse, avec de ci de là des flaques, et un tarmac très froid, la météo poussant même le caprice jusqu’à une pause pendant la pause des séances le midi et le soleil faisant une timide percée après l’abaissement du drapeau à damiers aujourd’hui à 17h. La piste aurait pu incliner les pilotes au patinage, et on leur saura gré de s’être contenté du respect des figures imposées, à savoir rester sur la piste, et d’éviter au maximum d’avoir recours aux figures libres, avec des excursions hors piste, ce qui souligne la qualité du pilotage dans la série !
Radical : Trois Radical étaient présentes dans l’enceinte du circuit. La Radical RXC déjà vue en 2015 en GT Open, avec une pole position à Barcelone, a beaucoup tourné, pilotée par un James Abbott très convaincant, deux autres Radical étaient dans le paddock derrière le box de Radical Sportscars, une deuxième RXC et une autre RXC Turbo GT3, identique au modèle présenté lors de l’Autosport International de Birmingham en début d’année.
Les concurrents : quatre des disciplines de la VdeV Endurance Series étaient représentées hier dans la Nièvre : le Challenge d’Endurance VHC, le Challenge d’Endurance Protos, le Challenge Endurance GT/Tourisme/LMP3 et le Challenge Funyo. Deux des teams champions 2015 étaient d’ailleurs présents ; CD Sport pour les protos –le team de Laurent Cazenave et Claude Degremont devant faire l’annonce de ses équipages la semaine prochaine- et Visiom pour les GT, la Ferrari 458 GT2 étant aux mains du trio champion 2015, Jean-Paul Pagny, Thierry Perrier et Jean-Bernard Bouvet, ce dernier faisant grosse impression le matin alors que la piste était encore dans un état propice à une allure un peu soutenue, même si elle était encore froide.
Pierre-François Rousselot : Fort de neuf participations aux 24 Heures du Mans, un des meilleurs pilotes français des années 1970/80 est de retour sur les pistes de l’Hexagone, avec une magnifique Spice SE89C, un proto C2. Cette Spice –châssis 09- a un palmarès glorieux puisqu’elle aremporté la catégorie C2 aux 24 Heures du Mans pilotée par Richard Piper, Olindo Iacobelli et Mike Youles, dont les noms figurent toujours sur les portières de la Spice tout comme le n°116, numéro victorieux au Mans. Pierre-François Rousselot a racheté cette Spice à un pilote italien. Contrairement à de nombreuses Groupe C de l’époque, cette Spice n’a connu que peu de propriétaires, étant restée bien sagement dans un box pendant une vingtaine d’années. Elle courra cette année dans le cadre du Group C Racing, à Dijon et au Mans, durant le meeting de Le Mans Classic. Elle est actuellement propulsée par un moteur Cosworth DFV 3,5l (un 3,3l en 1990) et pèse 763 kg (150 de moins qu’une LM P2) pour une puissance de plus de 500 chevaux. Pierre-François Rousselot n’est assisté que par un seul technicien, mais celui-ci est de haut de gamme, puisqu’il s’agit de Lucien Monté, 36 fois présent au Mans, un des piliers de l’épopée Rondeau au Mans. La Spice n’a pas tourné hier en raison de l’état de la piste, mais si tout va bien, elle tournera aujourd’hui.
Kramer Racing by LRP : le team monté par Lionel Robert devait faire son entrée cette année dans le Challenge d’Endurance Protos. Lionel Robert avait opté pour une Norma M20 FC mais, faute de pouvoir disposer de sa voiture en temps opportun compte tenu des délais de livraison, il a préféré renoncer à son projet provisoirement, permettant ainsi à Gwenaël Delomier –Champion Funyo 2015, avec six victoires et treize podiums en dix-neuf courses- qui devait partager le volant de la CN avec lui de trouver une autre solution. Lionel Robert va repartir à titre personnel en Historic Tour en monoplace (il a décroché le tire de Champion de France 2015 avec sa Formule Renault), va courir dans la série Endurance Sixties de Peter Auto sur la Corvette C2 de Karl Pedraza, et courra peut-être également avec une ADA.
IDEC Sport Racing : Gwenaël Delomier a bien profité de l’opportunité qui s’offrait à lui et il n’a pas tardé à retrouver un volant puisqu’il courra en Protos cette année avec IDEC Sport Racing sur une Ligier JS 53 EVO, avec Frédéric et Nicolas Da Rocha, Dimitri Enjalbert demeurant lui aussi en 2016 dans le giron IDEC. Par ailleurs, Patrice et Paul Lafargue vont pouvoir également découvrir la Ligier JS P2 avec laquelle ils courront en European Le Mans Series.
VHC : la saison 2016 commence mal puisque la première manche prévue à Barcelone est annulée. Alors qu’une bonne vingtaine de concurrents avaient manifesté leur intention de se rendre en Catalogne, la liste des engagés s’est réduite comme une peau de chagrin, tournant autour d’une dizaine de candidats. Devant cette incertitude, Eric Van de Vyver a préféré retirer l’épreuve du calendrier, les débuts 2016 de la discipline ayant donc lieu maintenant au Mans où les concurrents seront certainement beaucoup plus nombreux. Cette annulation contrarie cependant Bernard Moreau, multiple champion VHC, qui était présent hier avec sa toujours verte Porsche 911 RSR 3 litres (330 chevaux). Bernard Moreau envisage d’étoffer peut-être sa saison avec en retour en Moderne s’il trouvait une bonne Porsche Cup.
