Absent à Daytona, le Dream Racing Competition fera ses grands débuts en WeatherTech SportsCar Championship à l’occasion des 12 Heures de Sebring. L’équipe basée à Las Vegas alignera une Lamborghini Huracan GT3 dans le championnat IMSA et plusieurs Huracan en Lamborghini Blancpain Super Trofeo North America. Enrico Bertaggia, ancien pilote de Formule 1 à la fin des années 80, s’est installé aux Etats-Unis pour diriger Dream Racing, qui possède un parc important de GT de route. Sportscar365 s’est entretenu avec Enrico Bertaggia sur les débuts de sa nouvelle équipe. (In English)
Pourquoi avoir développé Dream Racing en mettant sur pied une équipe de course ?
« Des connexions m’ont fait passer de mon rôle de pilote professionnel à celui d’entrepreneur à Las Vegas pour ouvrir une activité qui est devenue prospère. Nous avons environ 50 autos de tout genre, à la fois des autos de route et de piste. Nous avons une Ferrari GT3 et une Huracan Super Trofeo. Nous passons de 25 à 30 000 clients par an, ce qui est beaucoup. Notre activité n’a rien à voir avec la course qui reste tout de même notre cœur de métier. Nous ne sommes pas une équipe qui doit vivre de la course. Mon partenaire d’affaires et moi-même venons du sport automobile qui est notre passion. »
C’est ce qui vous a motivé à lancer le team avec deux programmes ?
« Le partenariat avec Lamborghini veut dire beaucoup de choses et je souhaite mettre en place une équipe en Super Trofeo parce que le format du championnat est bon pour les clients. Il y a différentes catégories et les circuits empruntés sont bons. C’est un bon championnat et un plaisir pour moi d’être de retour en sport automobile. Bien sûr, nous allons faire rouler une auto pour un gentleman driver, donc on ne va pas arriver en se disant que l’on va tout gagner. Il faut garder les pieds sur terre, peu importe qui est dans la voiture. »
Pourquoi avoir choisi Lamborghini ?
« En tant qu’ancien pilote, je sais combien c’est frustrant de n’avoir aucune considération des constructeurs. Être champion F3 Italie, gagner à Monaco et Macau sans avoir été testé par un constructeur a vraiment été mauvais pour ma carrière. Je me souviens encore du moment où j’ai dit ‘hey, mais qu’est ce que je dois faire pour montrer de quoi je suis capable ?’ Voir ce que fait Lamborghini pour les jeunes pilotes est quelque chose que je respecte beaucoup. Je crois que le potentiel de la Super Trofeo est énorme avec une auto plus rapide que la GT3. C’est une vraie voiture.
« Avec la société, j’ai la possibilité de choisir avec qui je veux travailler. Je ne vends pas les voitures. Je ne suis attaché à personne et mon entreprise fonctionne bien. Avec Lamborghini, j’ai trouvé le bon partenaire. »
Combien d’autos souhaitez-vous faire rouler de Lamborghini en Super Trofeo ?
« C’est une bonne question. Je suis prêt à faire rouler six autos. J’ai les ressources. Mais c’est assez tôt dans la saison et les clients n’ont pas encore pris de décision. »
Quels sont les objectifs pour cette première saison ?
« Je souhaite déjà avoir une belle, efficace et agréable ambiance dans l’équipe. Je n’ai pas le contrôle du résultat. Mais je peux contrôler mes pilotes et l’organisation pour leur donner une belle atmosphère dans l’équipe qui soit difficile à reproduire dans d’autres équipes. Voilà pourquoi mon travail sera de vérifier et de contrôler mes techniciens, le team manager afin que tout le travail soit fait d’une façon professionnelle. Ils doivent être heureux d’être là. Voilà mon objectif. Les résultats viendront. La deuxième est le premier des perdants. »