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4H Dijon Protos : La victoire au bout du suspense pour CD Sport

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La structure CD Sport, dirigée par Claude Degrémont et Laurent Cazenave, fête ses 20 ans en 2015. Pour une écurie de course, la meilleure façon de célébrer un anniversaire, c’est bien sûr de gagner ! Deux mois après le triomphe de la Norma CD Sport n°33 au Mugello, Jean-Ludovic Foubert, Thomas Accary et Kévin Bole Besançon ont imposé la n°30 sous le soleil de Dijon. Ils furent impitoyables pour les nerfs de leur équipe et de leurs supporters en faisant durer le suspense jusqu’au 164ème et dernier tour ! Ils quittent ainsi la Côte d’Or en tête du Challenge Endurance Proto V de V.

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Norma #30 :  La plus courte épreuve du calendrier n’est pas forcément la moins ardue. Combiner performance et stratégie était la condition sine qua non pour viser la victoire. Jean-Ludovic Foubert, vainqueur en 2014 au Paul Ricard, s’est chargé du départ à Dijon : « A part un tête à queue et un petit accrochage, tout s’est bien passé pendant mon relais ! J’ai respecté les consignes en économisant les pneus au maximum. »

Le règlement limite le quota de pneumatiques à deux trains par voiture pour les essais qualificatifs et la course. La stratégie définie avec l’ingénieur Mathieu Rozerot a consisté à faire durer le premier train jusqu’à la fin du deuxième relais, confié au champion Proto V de V 2012 Thomas Accary : « On a beaucoup travaillé en vue de la course avec Mathieu. L’objectif était de ne pas trop stresser les pneus pendant la qualification pour qu’ils restent longtemps efficaces en course. Ma mission consistait à rouler le plus vite possible malgré la forte usure des pneus. Je me suis éclaté, c’était très chaud dans le rapide, la voiture était légère sur les freins, un vrai challenge ! »

Puis, Kévin Bole Besançon a bouclé la boucle… « J’ai roulé à fond, en mode qualif pendant 1h30, mais il fallait quand même essayer de ne pas trop tirer dans les pneus pour garder de la perfo jusqu’au bout, ne pas survirer ni sous-virer, être safe sur les dépassements quitte à perdre une ou deux secondes, tout en gérant la température moteur. J’ai doublé la Ligier IDEC au restart après la dernière neutralisation, mais il nous restait un passage par les stands*, ce qui fait perdre environ 25 secondes. Je ne pensais pas avoir assez d’avance pour ressortir devant. C’est passé de justesse ! »

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Norma #32 :  Inès Taittinger, qui était 6ème sur la grille de départ, pense que la n°32 aurait pu terminer plus haut que sa 8ème place finale. « Nous avons tous les trois fait une belle course, mais nous ne sommes pas à notre place. J’ai fait une petite erreur au début et on a eu un problème de température quand un tear-off s’est logé sur le radiateur. Cela nous a obligé à observer un arrêt de plus. Je suis quand même satisfaite d’être montée sur le podium Prestige** et d’avoir marqué nos premiers points de la saison. » Le plus jeune pilote du team, Erwan Julé a pris le deuxième relais. « Nous n’avons pas été épargnés depuis le début du championnat. Je suis content de mes temps et de mes dépassements, mais on peut dire que les safety-cars ne nous ont pas vraiment aidés. » Un autre espoir, Florian Latorre, qui n’est plus vieux qu’Erwan que de 33 jours, a effectué un « one shot » dans la structure périgourdine. Son relais final fut à l’image de sa réussite aux Etats-Unis, où il est devenu champion 2014 de la série US F2000, première étape de la « Road to Indy ».

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Norma #33 : Les héros du Mugello ont connu moins de réussite à Dijon et terminent à la porte du Top 10. « J’ai malheureusement dû m’élancer depuis les stands à cause de fortes vibrations repérées dans les tours de mise en grille » expliquait Jacques Wolff. « Après, ce fut un relais sans histoire et sans erreur, j’ai remonté une dizaine de places tout en effectuant les cinq passages par les stands obligatoires. » Marc-Antoine Dannielou, vainqueur à Dijon en 2014, a connu un problème de pneus qui l’a obligé à s’arrêter plus tôt que prévu pour passer le témoin à Nicolas Maulini. « Nous sommes restés 10 minutes 30 au box, soit 3 minutes de plus que les premiers » regrettait le Suisse. « La connectique du volant a fait des siennes et Marc-Antoine est remonté dans la voiture pour terminer la course, afin de compléter son temps de roulage obligatoire. Ces deux arrêts nous ont fait perdre deux tours : sans cela on pouvait faire un podium ».

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Norma #31 : Les « gentlemen » de cet équipage Rémy Kirchdoerffer et Gérard Faure ont enchaîné les deux premiers relais. Sébastien Dhouailly a rejoint la ligne d’arrivée en 14ème position. Le champion du Challenge Proto V de V 2012 (avec CD Sport et Thomas Accary) nous raconte son parcours bourguignon : « Je suis parti à 1h45 de la fin, on a dû faire un mix parmi les pneus des deux trains car Rémy a crevé en début de course. Cet incident nous a fait perdre deux tours. J’ai attaqué pour remonter de la 18ème à la 14ème place. Il a fallu aussi être attentif à la température d’eau car il y a beaucoup de grip à Dijon, donc beaucoup de gomme sur la piste qui finit par se retrouver dans les radiateurs. »

Laissons le mot de la fin à un Claude Degrémont radieux : « on a bien joué le coup. Notre stratégie décalée a pu faire croire que nous étions nulle part au début, mais sur la fin nous sommes revenus devant comme nous l’avions prévu. Les pilotes et le staff ont été super. Les quatre voitures finissent une course difficile, qui a éliminé plusieurs favoris. » Les 29 et 30 août prochains aura lieu la plus longue épreuve du championnat. Les 12 Heures du Paul Ricard seront donc dotées d’un coefficient 2 !

* : selon le grade des pilotes, un équipage reçoit un handicap sous la forme d’un certain nombre de passages par les stands pendant la course. La n°30, avec ses deux pilotes « Elite », devait par exemple en effectuer cinq.

** : la catégorie Prestige concerne les équipages qui ne comportent aucun pilote « Elite ».

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