- Comme aux 24 Heures du Mans, Endurance-Info a fait un bond en avant au niveau des chiffres de fréquentation pour cette édition 2016 des Total 24 Heures de Spa avec plus de 400 000 pages vues.
- Maxime Martin tient enfin sa revanche en rajoutant une 7ème victoire à la famille aux 24 Heures de Spa. Après Toine et Mike Hezemans, c’est la deuxième fois qu’un fils rafle la course après son père. « Je ne peux pas décrire mon sentiment » a déclaré Maxime Martin. « Cela fait maintenant dix fois que je participe aux 24 Heures de Spa avec la possibilité de gagner lors des quatre éditions précédentes. A chaque fois j’ai connu un problème technique, ce qui fait que je m’attendais à être à nouveau malchanceux cette année. L’équipe a fourni un travail impeccable car nous n’avons pas connu le moindre problème durant la course. Nous étions systématiquement dans le bon rythme. C’est la plus belle victoire de ma carrière aux côtés de mes performances en DTM. Lorsque j’ai embrassé mon père, j’ai senti une vague d’émotions. Ma famille compte maintenant sept succès, ce qui est tout simplement sensationnel. »
- 54 autos ont été classées à l’issue de cette édition 2016 contre 32 un an plus tôt alors qu’il n’y avait que 57 autos au départ (65 en 2016).
- Audi a remporté la Coupe du Roi pour la 3ème fois consécutive. Une maigre consolation pour la marque allemande qui a raté la victoire et qui s’est immiscé sur le podium en toute fin de course. La Coupe du Roi récompense le meilleur constructeur. Audi était engagé dans les trois classes.
- Pirelli avait amené 13 000 pneus à Spa-Francorchamps pour cette édition 2016. La structure italienne prenait beaucoup de place dans la partie basse du circuit. On a bien conscience que l’organisation du paddock de Spa n’est optimale mais les équipes ont dû se frayer un chemin pour déposer et reprendre les pneus, comme on a pu le constater durant la nuit. Pas évident pour les membres des différentes équipes.
- C’est peu de dire que Bentley Team M-Sport s’est pris les pieds dans le tapis avec de multiples pénalités pour la Bentley Continental GT3 #8 de Soulet/Soucek/Reip qui a revendiqué la victoire jusqu’au bout, mais des pénalités à répétition n’ont pas permis de concrétiser : temps de conduite dépassé à deux reprises (dont une fois où le pilote a dû poursuivre en piste un tour de plus pour éviter un concurrent à l’entrée de la voie des stands), excès de vitesse sous régime de FCY et infraction lors d’un ravitaillement. N’oublions pas non plus la durée du changement de gommes lors du dernier arrêt. Leena Gade a pu expérimenter une course de 24 heures en GT calculatrice et carnet à la main.
- Après les déboires rencontrés par Mercedes à l’issue de la Superpole, c’est bien AMG-Team AKKA-ASP qui s’en est le mieux sorti avec son châssis tout neuf qui va rester chez Jérôme Policand. Cette 2ème place de Rosenqvist/Vautier/Van der Zande est encourageante pour la suite et prouve si besoin en était tout le sérieux du team AKKA-ASP qui fait partie du gratin des équipes européennes. Rien à redire du côté de l’équipe française qui aurait bien pu rajouter un podium en Pro-Am où Cazenave/Perfetti/Lyons/Moullin-Traffort n’ont pas démérité.
- Gilles Vannelet s’est invité en dernière minute sur la Lamborghini Huracan GT3/Antonelli Motorsport qui s’est classée 28ème. Le Lyonnais a remplacé au pied levé l’un des titulaires du team italien.
- Après deux ans d’inactivité sur une course de 24 heures, le team IMSA Performance a renoué avec un double tour d’horloge ce week-end. Le premier objectif était de prendre de l’expérience et le second de rallier l’arrivée. Finalement, l’écurie rouennaise est repartie ni plus ni moins avec la victoire en Pro-Am assortie d’une place dans le top ten. Certainement de quoi donner des regrets à la marque allemande de ne pas avoir relevé le défi cette année en Blancpain GT Series. Une copie parfaite pour les pilotes et l’équipe. Chapeau bas ! Patrick Pilet retrouve la plus haute marche du podium sur une course d’endurance, Maxime Jousse ouvre son compteur dès ses débuts sur 24 heures tout comme Thierry Cornac, et Raymond Narac a montré qu’il n’avait rien perdu de sa pointe de vitesse.
- Une petite précision quant à la pénalité des Mercedes-AMG GT3 à l’issue de la Superpole. Mercedes-AMG a communiqué en expliquant qu’il n’a pas été possible de porter réclamation en temps et en heure. Ce sont les équipes qui devaient faire cette réclamation et non le constructeur. On croit savoir que l’une d’elles était prête à le faire.
- Certains ont de l’imagination. En voyant la Ferrari/Rinaldi Racing de Marco Seefried dans un bac dès le début de course, les réactions ont fusé sur la toile où on a lu ici et là que le pilote de la Ferrari avait fait exprès de sortir de la piste juste après que quatre des six Mercedes aient emprunté la voie des stands pour purger la pénalité de 5 minutes. Marco Seefried était pilote Mercedes aux 24 Heures du Nürburgring. C’était sans compter sur une crevaison de la Ferrari, d’où le bac. Avec autant d’imagination, les médisants devraient envoyer un CV à Philippe Graton pour écrire un album de Michel Vaillant.
- Les deux Porsche 991 Cup engagées en Groupe National ont dû lutter face à des GT3 surpuissantes surtout que les Cup étaient pilotées par des gentlemen. Bravo à RMS et Speedlover d’être allés au bout.
- Les Commissaires ont eu du travail durant ces 24 Heures de Spa avec pas moins de 95 pénalités infligées aux différents concurrents.
- Mercedes-AMG prend la tête du championnat Intercontinental GT Challenge à une épreuve de la fin grâce avec les points de la victoire pour AMG-Team AKKA-ASP et ceux de la 4ème place de AMG-Team HTP Motorsport. Laurens Vanthoor prend la tête au classement Pilotes. En Am, c’est Thierry Cornac qui s’est imposé devant Henry Hassid et Philippe Giauque.
- Un mot sur la Balance de Performance qui sur le papier n’était pas si mauvaise que cela. Certes, les Mercedes étaient à la fête en Superpole avant d’être pénalisées. La question à se poser est de savoir qui il faut blâmer. Le législateur ? Le constructeur ? Les équipes ? Le législateur a fait les contrôles nécessaires avant de sévir, les équipes ne font que rouler les voitures en appliquant les réglages donnés par le constructeur. C’est certainement du côté de ce dernier qu’il faut regarder de plus près.
- Les pilotes s’en sont donnés à coeur joie sur les réseaux sociaux avant ou pendant la course. Voici un petit florilège de ce que l’on a pu lire :