A l’issue des “évènements” ayant émaillé les qualifications des 24h de Spa, beaucoup s’interrogent et se demandent si Mercedes n’aurait pas agit de la même façon lors du double tour d’horloge de l’Eifel.
Selon nous, la réponse est NON! Mercedes n’a nullement volé son succès d’autant que le retentissant quadruplé réalisé par la marque à l’étoile ne reflète en rien la physionomie de la course.
Ainsi, si Maro Engel avait décroché la pole position, il ne devançait la BMW M6 GT3 de Farfus que de 1,6s, soit un avantage infime sur une piste développant la bagatelle de 25km!
Par ailleurs, précisons que “seules” quatre AMG GT3 figuraient dans le Top10 à l’issue des qualifs, respectivement aux 1er, 3e, 4e et 9e rangs, pour trois BMW M6 GT3 (2e, 6e et 7e), deux Audi R8 LMS (5e et 10e) et une Aston Martin Vantage (8e). La première Porsche se classant 12e.
Si le même Maro Engel dominait le début de course, il devait faire face à une énorme pression exercée par la BMW M6 GT3/Schubert pilotée par Jörg Müller avant que les débats ne soient interrompus suit à une violente averse de grêle.
Au restart, donné sous une pluie battante, c’est la BMW M6 GT3/ROWE de Markus Palttala qui s’emparait du commandement et effectuait le show avant d’être victime d’une crevaison.
Augusto Farfus relayait Müller sur la BMW/Schubert n°18 et prenait à son tour le les rênes de l’épreuve avant d’être trahi par son moteur.
Les Mercedes prenaient alors les devant mais, à 6h du terme, les dés étaient loin d’être pipés, la seconde BMW M6 GT3/Schubert de Luhr-Edwards-Klingmann-Tomczyk, excellente 3e, étant prise en sandwich entre les deux AMG GT3 qui allaient se disputer la victoire jusque dans la dernière ronde! Las, l’imposante Bavaroise se faisait bouter violemment hors de la piste par la BMW 1M/Leutheuser Racing, elle même percutée par une Ford Fiesta.
La BMW M6 de Palttala ayant dû renoncer au coeur de la nuit, elle aussi suite à un accrochage, la seconde Rowe de Maxime Martin reprenait le flambeau. Après avoir perdu beaucoup de temps lors du second départ suite à un souci électrique, la BMW n°23 remontait comme une balle pour finalement décroché la 5e place à quelques encablures à peine des flèches d’argent!
De même, si la Porsche/Manthey de Nick Tandy a rapidement disparu de la circulation (sortie), celle pilotée par Lietz-Bergmeister-Christensen-Makowiecki s’était hissée au 2e rang après 8h de course et lutait toujours pour le podium au petit matin lorsque le moteur refusa tout service.
Quant aux Audi, si elles ne sont certes pas parvenues à confirmer en course les chronos réalisés lors des essais, elles se sont prises elles même les pieds dans le tapis. La Land Motorsport et la Phoenix de pointe s’auto éliminant dans un accrochage tandis que la plus véloce des WRT était surprise par une coulée d’huile!
Enfin si les Bentley n’ont pas démérité, bien qu’un peu en retrait de la concurrence, les Aston Martin Vantage officielles, lesquelles n’avaient pris part qu’à une joute du VLN, étaient, selon nous, insuffisamment préparées pour aborder dans de bonnes conditions une épreuve aussi spécifique.
Tout ceci tend à expliquer la réussite des Mercedes qui, contrairement à leurs rivales, ont su éviter les embûches et rendre une copie parfaite. Les meilleurs tours en course des différents protagonistes démontrent d’ailleurs que la BOP était plutôt bien…balancée. La plus rapide des AMG, en l’occurrence la Black Falcon #1 ayant tourné en 8.19.002 pour 8.19.576 à la BMW/Schubert #18, 8.20.345 à la Porsche/Manthey #912 et 8.20.706 à l’Audi/WRT #1.
1,7s à peine d’écart, sur un tracé aussi atypique, entre les quatre constructeurs de pointe, il eut été difficile pour les organisateurs de trouver un meilleur équilibre. Quand bien même certains esprits chagrins trouveront toujours matière à se plaindre…
Au passage, nous tenons à remercier vivement notre fidèle lecteur, Didier Marchal, pour le partage de ses superbes photos.