Le rideau est tombé sur l’édition 2015 des 24 Heures de Daytona et le Chip Ganassi Racing a remporté une nouvelle victoire. Après avoir figuré dans le peloton de tête pendant toute la course, la Riley Ford EcoBoost n°02 de Scott Dixon, Tony Kanaan, Kyle Larson et Jamie McMurray a franchi la ligne d’arrivée victorieusement.
Le Ganassi Racing remporte sa sixième victoire depuis 2006, soit six victoires en dix éditions, un joli ratio. Le néo-zélandais Scott Dixon, triple champion IndyCar, gagne pour la deuxième fois à Daytona après le succès de 2006, alors que ses coéquipiers ouvrent leur palmarès dans la Rolex 24. Kyke Larson remporte la Rolex 24 dès sa deuxième tentative, alors que Jamie McMurray rejoint Mario Andretti et AJ Foyt en tant que vainqueur des 24 Heures de Daytona et de la Daytona 500.
Le Wayne Taylor Racing, longtemps à la lutte avec la Riley n°02, a tout perdu durant la dernière heure de course, par la suite d’un mauvais calcul sur le temps de conduite des pilotes Jordan Taylor, s’il avait rallié l’arrivée, aurait conduit plus de quatre heures sur la même période de six heures, et a donc dû rentrer au stand pendant le dernier yellow pour céder sa place à son frère Ricky, ce dernier écopant en plus d’un stop and go, la Corvette n°10 étant rentrée à son box alors que l’entrée des stands était fermée. C’est donc finalement la Corvette Action Express n°5, victorieuse en 2014, qui a été l’ultime challenger de la Riley Ganassi, une dernière neutralisation ayant remis la Corvette AXR dans le jeu, mais Sébastien Bourdais ne parvint pas à revenir à la hauteur de Dixon, qui conservait un petit peu plus d’une seconde d’avance sur le français à l’arrivée au terme des 24 Heures. Bourdais, Barbosa et Fittipaldi terminent cependant une nouvelle fois sur le podium. Un vrai sprint…
La Corvette WRT n°10 de Jordan Taylor, Ricky Taylor et Max Angelelli doit donc se contenter de la troisième marche du podium, mais il n’est pas certain que le team s’en satisfasse, après la deuxième place de 2014, il visait plus haut…
En GTLM, le dernier yellow a pimenté la fin de course, avec un mano à mano entre la Corvette n°3 de Antonio Garcia (avec Ryan Briscoe et Jan Magnussen) et la BMW n°25 de Dirk Werner, l’espagnol conservant un peu moins de cinq dixièmes de marge sous le drapeau à damiers, la Corvette n°4 de Pagenaud/Gavin/Milner terminant troisième et procurant un superbe résultat d’ensemble au Corvette Racing qui n’espérait peut-être pas un aussi bon classement que la cinquième place au général pour la Corvette n°3.
En PC, la vie n’aura pas été un long fleuve tranquille pour la FLM09 n°54 du CORE autosport à qui la victoire semblait bien promise. Dans la dernière heure de course, Colin Braun tapait, après être entré un contact avec un autre concurrent un peu plus tôt dans le même tour, qui avait probablement engendré une crevaison… Game over pour la victoire qui tombait dans les mains de Tom Kimber-Smith (avec Mike Guasch, Andrew Palmer et Andrew Novich pour coéquipiers) qui n’en demandait pas tant avec la FLM09 n°52 PR1/Mathiasen Motorsports. La n°16 du BAR1 Motorsports prenait la troisième place de la catégorie, pilotée par Johnny Mowlem, Tom Papadopoulos, Martin Plowman, Tomy Drissi et Brian Alder.
En GTD, la Dodge Viper SRT n°93 du Riley Motorsports a encore éclairé le week-end de Bill Riley, doublement couronné dans cette Rolex 24. Un excellent Dominik Farnbacher, bien épaulé par le champion GTLM 2014 Kuno Wittmer, Ben Keating, Cameron Lawrence et Al Carter, a permis à la Viper de repousser les assauts de la Porsche 911 GT America Alex Job Racing n°22 de Shane Van Gisbergen, Leh Keen, Andrew Davis et Cooper MacNeil, avec une belle résistance de Van Gisbergen. Le Dempsey/Wright Motorsports et la Porsche n°58 complètent le podium, Madison Snow, Philipp Eng et le belge Jan Heylen accompagnant Patrick Dempsey.
L’hécatombe a frappé les LMP2, avec une seule d’entre elles à l’arrivée, la Ligier Honda n°60 du Michael Shank Racing, qui a figuré longtemps dans le groupe de tête avant de connaître des ennuis de suspension. Elle a cependant marqué les esprits avec la pole position de Ozz Negri et le meilleur tour en course pour AJ Allmendinger en 1’39’’576, la Ligier se classant finalement onzième.
Le classement de la course est ici