Les 12 Heures de Bathurst se son donc achevées par la victoire de la Ferrari 458 GT3 n°88 du Maranello Motorsports, avec probablement l’arrivée la plus serrée jamais enregistrée à l’issue d’une course d’endurance, quatre secondes seulement séparant les  quatre premières voitures.

Ce finish traduit bien en fait l’indécision qui a  caractérisé cette édition 2014 dont il n’est peut-être pas superflu de revenir sur les moments principaux .

Première heure

Nico Bastian prenait le départ depuis la pole position obtenue par son coéquipier Maro Engel à bord de la Mercedes SLS GT3 n°1 de l’Erebus Motorsport. Il prenait un excellent départ et conservait le bénéfice de la pole, précédant la Ferrari Maranello n°88 de Caig Lowndes et la McLaren VIP Foods n°37 de Klark Quinn. Bastian imprimait d’emblée un rythme de course élevé et établissait un nouveau record du tour.

Peter Kox, à bord de la Lamborghini Gallardo JBS Swift goûtait aux charmes des courses australiennes et heurtait…un kangourou !! La voiture, très abîmée à l’avant, était ramenée au stand tant bien que mal par Kox tandis que la Mercedes Erebus n°63 de Jack LeBrocq était également impliquée dans l’incident du kangourou. Le safety car entrait en action une première fois. A noter qu’un rouleau d’adhésif s’est promené près du pédalier de la Lamborghini du Néerlandais que l’on a vu très en colère après l’abandon.

Un léger contact opposait la  Nissan GT-R Nismo n°32 de Rick Kelly et la Mercedes HTP Motorsport n°84 de Thomas Jäger qui remontait vers l’avant de la course. Les deux GT pouvaient poursuivre leur ronde. Jäger faisait même le forcing et remontait en troisième position, alors que Lowndes avait réduit l’écart sur le leader Nico Bastian.

Au terme de la première heure de course, ces trois voitures occupaient les trois premières places devant la McLaren n°37 de Klark Quinn, la Lamborghini n°48 de Steven Richards et la Nissan n°32 de Rick Kelly

Deuxième heure

Les leaders rentraient pour leur premier ravitaillement  alors que le safety car rentrait à nouveau en piste après la sortie de piste de la Lotus Exige n°55 qu’on ramenait au stand. La Mercedes n°84 de Jäger était victime d’une crevaison qui endommageait la suspension, la SLS rentrait au stand alors que la course reprenait ses droits.

Les ravitaillements avaient modifié quelque peu l’ordre du classement. Bastian restait au commandement. Une superbe lutte opposait pour la troisième place la Nissan n°32 de Kelly, la Lamborghini n°48 de Richards et l’Audi R8 LMS n°3 du Phoenix Racing pilotée par Laurens Vanthoor.

John Bowe avait relayé Lowndes sur la Ferrari Maranello qui retombait en sixième position, la deuxième place étant désormais occupée par la McLaren n°37 de Quinn.

Troisième heure

Les commissaires avaient de nouveau maille à partir avec des kangourous épris de promenade et, si on ose dire, l’affaire n’était pas dans la  poche…

Les incidents de course se multipliaient, avec probablement le plus spectaculaire de cette épreuve : la Ferrari Clearwater Racing n°33 en prenant un tour à des voitures plus lentes touchait l’une d’entre elles à l’arrière droit. Du liquide s’écoulait depuis une des conduites et la Ferrari sortait à pleine vitesse dans le sable où elle s’immobilisait, mais pas très loin de la piste. Un énorme nuage de poussière montait au-dessus de la piste. Nombre de voitures faisaient des incursions dans le sable mais la Nissan n°32, aveuglée par la poussière, heurtait de plein fouet la Ferrari, les deux voitures étant bien entendu très endommagées et hors d’état de poursuivre la course. C’était évidemment une nouvelle intervention du safety car.  

La Mercedes Erebus n°1, Bernd Schneider au volant, était toujours en première position.

Quatrième heure

Derrière Schneider, la McLaren n°27 de Shane Van Gisbergen se faisait de plus en plus pressante après avoir passé l’Audi Phoenix n°3 de René Rast. Les trois voitures étaient groupées dans la même seconde, van Gisbergen tentant plusieurs attaques sur la Mercedes de Schneider, sans succès.

Rast baissait pavillon, victime d’une crevaison qui l’obligeait à repasser par les stands. Nouvelle sortie du safety car après un crash de la Lamborghini n°48 de Ross Lilley.

Schneider en profitait pour ravitailler, imité par plusieurs pilotes. Il restait au commandement, mais la Ferrari Maranello était désprmais deuxième devant l’Audi United Autosports n°25 de Eric Lux.

Van Gisbergen était reparti le couteau entre les dents après son arrêt et remontait à grandes enjambées vers la tête de la course et au tiers de la course il avait repris la deuxième place.

Positions après 4 heures : 1 Scheider (Mercedes n°1), 2 Van Gisbergen (McLaren n°37), 3 Lux (Audi n°25), 4 Rast (Audi n°3) 5 Edwards (Ferrari n°88) 6 Davison (Mercedes n°63)

Cinquième heure

Van Gisbergen insistait et harcelait Schneider alors que Peter Edwards recevait un drive through, la Ferrari n°88 repassant évidemment par la voie des stands.

L’Audi n°14 de Gavin/Huff/meins/Gleason qui était en tête de la Class N avait de gros problèmes moteur. Van Gisbergen persistait, il battait le record du tour en 2’03’’8 et attaquait à plusieurs reprises Schneider qui finisait par laisser la McLaren, juste avant que les deux voitures ne rentrent simultanément au stand. Engel relayait Scheider, Andrew Kirkaldy van Gisbergen et la Mercedes reprenait la piste devant la McLaren.

Positions après 5 heures

1 Engel (Mercedes n°1) 2 Kirkaldy (McLaren n°37) 3 Rahel Frey (Audi n°3) 4 Crick (Mercedes n°63) 5 Mies (Audi n°9) 6 Patterson (Audi n°25)

Sixième heure

Engel forçait l’allure et avait une avance de cinq secondes sur Kirkaldy. L’Audi n°14 abandonnait, problèmes électriques insurmontables…

La Mercedes n°1 haussait encore le ton et l’écart augmentait. A mi-course, elle était toujours au commandement, n’ayant guère quitté cette première place.

1 Mercedes n°1 2McLaren n°37 3 Ferrari n°88 4 Audi n°3 5 Audi n°9 6 Audi n°25